Pour une profession plus attractive
Quelques jours avant sa démission de son poste de Ministre, Agnès Buzin, accompagnée de Myriam El Khomri, a annoncé une série de mesures pour tenter d’endiguer la baisse du nombre de candidatures au concours d’entrée des instituts de formation des aides-soignants (IFAS).
Un métier identifié comme central pour l’accompagnement des personnes âgées par Myriam El khomri dans son rapport sur les métiers du grand âge remis à la ministre en octobre dernier.
Pour renforcer l’attractivité de ce métier, les mesures portent sur la définition des compétences, la formation initiale, la formation continue et la qualité de vie au travail des aides-soignants.
- Dès septembre 2020, la suppression du concours d’aide-soignant, remplacé par un système d’examen de dossier et d’entretien oral valorisant davantage les qualités attendues.
- La refonte de la formation initiale, qui passera de 10 mois à 12 mois et l’introduction de nouveaux enseignements comme le repérage des fragilités, la prévention de la perte d’autonomie ou encore le raisonnement clinique en équipe pluri-professionnelle.
- Les aides-soignants intervenant auprès des personnes âgées pourront bénéficier d’une nouvelle formation collective certifiante centrée sur les besoins des personnes âgées, d’une durée de 3 semaines.
Ces mesures s’accompagnent de la création d’un fond national de prévention doté de 40 millions d’euros et la mise en place, sur les deux dernières années de carrière, d’un mi-temps payé à 75% et avec 100% de cotisation retraite grâce à l’appui du Fonds pour l’Emploi Hospitalier.
Au-delà de ces mesures, c’est la réforme globale qui devra répondre aux enjeux des métiers du grand âge, s’agissant notamment de l’attractivité des métiers du domicile. Cette réforme doit faire objet d’un projet de loi courant 2020.