« Les vieux ne se réduisent pas à la catégorie dans laquelle la société et les pouvoirs publics les rangent », écrit Colette Eynard*.
« Depuis les années 1960, ils sont l’objet d’un jeu incessant de nouvelles appellations – troisième et quatrième âges, personnes âgées dépendantes, Alzheimer, seniors – et désormais les voilà fragiles et vulnérables. Les conséquences sont redoutables : assignés à un espace social contraint et normatif, nous les amputons ainsi d’une identité propre, de leur histoire singulière et de l’expression de leurs besoins pour finalement constituer une population d’assistés, fragiles et vulnérables. » , explique t-elle.
Les auteurs dénoncent cette vision réductrice, porte ouverte sur des formes variées de discrimination et sur un appauvrissement des espaces professionnels en gérontologie.
Autour de Colette Eynard, les auteurs tentent de répondre à des questions essentielles : Qu’évoquent les notions de fragilité et de vulnérabilité ? Que disions-nous, par le passé, des gens fragiles ? Comment arriver à vivre en étant âgé, immigré, handicapé ou sans domicile ?
Les « vieux » doivent-ils être mis « sous cloche » ou bien vivre comme ils le souhaitent avec les risques que cela comporte ? La fragilité de nos institutions n’est-elle pas également un facteur aggravant de fragilité des âgés ?
A l’heure de la consultation nationale Grand âge, les questions et les réponses apportées par cet ouvrage, apporte un éclairage pertinent. *Colette Eynard, experte en gérontologie sociale est membre du réseau de consultants en gérontologie et du conseil de direction de l’ITEV.
https://www.editions-eres.com/ouvrage/4349/les-vieux-sont-ils-forcement-fragiles-et-vulnerables